Migraine ophtalmique : comprendre et agir

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Migraine ophtalmique : comprendre et agir

une femme avec une migraine opthalmique

Une migraine Ophtalmique peut etre annonées par des tâches noires devant les yeux, scintillement, déformation des objets, champ visuel réduit… Les maux de tête qui suivent ces troubles visuels sont particulièrement forts. Certains parlent d’une douleur similaire à un clou dans le crâne et qui peut durer plusieurs jours.

Les migraines ophtalmiques touchent les hommes comme les femmes et parfois les enfants ou les adolescents. Les symptômes sont sans conséquence à long terme, mais sont caractère récurrent peut devenir invalidant, durant la crise, dans le cadre du travail ou dans la vie quotidienne. Les antalgiques ne suffisent pas toujours, pour mener une vie normale, pendant la céphalée.

Que sait-on aujourd’hui sur la migraine ophtalmique ? Y a-t-il des solutions pour la contrer et atténuer la douleur ? Ces migraines ont elles un lien avec la DMLA ?

Les symptômes observés dans la migraine ophtalmique

La migraine ophtalmique concerne 20 à 30 % des migraineux. Cette forme particulière de migraine est appelée « migraine avec aura », car les troubles visuels qui précèdent la douleur sont semblables à ceux qu’on peut avoir après avoir regardé une lampe allumée.

La migraine ophtalmique se compose de deux temps : l’aura et la céphalée.

L’aura

Symptômes de l’aura : période de 10 minutes à 1 heure, sans douleur

  • impossibilité de voir à gauche et/ou à droite (champ visuel réduit) ;
  • tâches sombres : phosphènes ;
  • points lumineux : scotomes scintillants ;
  • déformation des objets ;
  • apparition de lignes géométriques ;

Plus rarement, d’autres symptômes s’invitent :

  • vertiges et nausées, dus aux troubles visuels ;
  • fourmillements et engourdissement dans les membres ;
  • troubles du langage et de la compréhension orale ;
  • paralysie partielle et temporaire (rare).

Ces troubles sont transitoires et sans conséquence sur la vue.

La Céphalée

Les caractéristiques de la céphalée d’une migraine ophtalmique :

  • généralement, la douleur est présente d’un seul côté ;
  • elle persiste entre 3 heures et 3 jours – un fond migraineux peut perdurer encore plusieurs semaines dans certains cas ;
  • elle est particulièrement forte et pulsatile ;
  • les maux de tête peuvent entraîner des nausées et vomissements ;
  • souvent, le malade a besoin de s’isoler du bruit et de la lumière.

Bien que la migraine ophtalmique soit bénine, elle n’en est pas moins envahissante pour les patients. Certains sont inaptes à travailler ou à effectuer les tâches du quotidien (conduire, veiller sur ses enfants), pendant une demi-journée à trois jours.

Explication médicale et scientifique de la migraine ophtalmique

Une maladie

La migraine ophtalmique est une maladie neuro-vasculaire encore méconnue. Plusieurs théories existent, dont la suivante. Il semble qu’il existerait un lien entre la migraine ophtalmique et des cas de DMLA

Les troubles de la vision sont déclenchés par une vasoconstriction des vaisseaux situés dans les méninges. Lorsque la contraction cesse, les troubles neurologiques disparaissent. Mais la dilatation subite de ces mêmes vaisseaux entraînent les maux de tête. C’est cette contraction suivie d’une dilatation des vaisseaux des méninges qui caractérise la migraine ophtalmique.

Le facteur génétique est important. Les chercheurs ont isolé le gène impliqué dans ce phénomène : le numéro 8. Dans une famille, il n’est pas rare que plusieurs personnes souffrent de ce mal invalidant.

Selon la gravité et la fréquence des migraines ophtalmiques, le médecin pourra prescrire une consultation chez un neurologue, pour affiner le traitement.

Les déclencheurs identifiés

Plusieurs facteurs aggravants ont été identifiés :
stress ;

  • consommation de café, de chocolat, de vin ;
  • changements de température ;
  • hypoglycémie ;
  • changements hormonaux (un adolescent peut avoir des migraines récurrentes, qui disparaissent à l’âge adulte) ;
  • troubles du sommeil.

Chaque patient y est plus ou moins sensible. Les médecins recommandent de tenir un carnet de bord des migraines, afin de mieux comprendre leur environnement. Cela peut se faire facilement chez vous. Notez le jour, la durée de la crise, les symptômes, et, pour les deux jours qui précèdent la crise, tout ce que vous avez mangé et bu, les activités réalisées et le temps de sommeil. Vous découvrirez votre facteur déclencheur et pourrez aménager votre quotidien pour limiter les migraines.

Comment traiter la migraine ophtalmique ?

Le traitement de la migraine ophtalmique se divise en deux axes : la gestion de la douleur et le traitement de fond. Malheureusement, pour les deux situations, il n’existe pas de remède commun à tous les patients. Chaque patient doit tester différents traitements, pour trouver ce qui lui convient.

Traiter la douleur de la céphalée

Pour atténuer la douleur de la migraine, les antalgiques (paracétamol, aspirine…) ou les anti-inflammatoires sont nécessaires. Ils doivent être pris dès les premiers symptômes visuels.
Lorsque cela ne suffit pas, le neurologue peut prescrire des triptans, qui bloquent les symptômes neuronaux. Ils raccourcissent la durée et l’intensité de la céphalée. Ils existent sous forme de comprimé sublinguale ou en spray.

Traitement de fond pour limiter les crises

Dans le cas de crises fortes et très fréquentes (10 à 15 par mois), les neurologues peuvent prescrire des bêtabloquants. Leur but est d’agir sur la contractibilité des vaisseaux. Les bêtabloquants peuvent être mal tolérés par le patient. Dans ce cas, le neurologue peut proposer un médicament utilisé habituellement dans le cadre des traitements anti-épileptiques.

Quel que soit le médicament testé, la dose est augmentée progressivement, jusqu’à trouver la posologie qui convient au patient. Celui-ci tient un carnet de suivi, pour contrôler les effets du traitement.

Alternatives pour lutter contre les migraines ophtalmiques

Les traitements chimiques proposés sont invasifs et pas toujours efficaces, chez certains patients. C’est pourquoi la plupart des migraineux cherchent des alternatives naturelles, pour le traitement de fond et pour atténuer la douleur.

Connaître son terrain pour limiter les crises

Comme nous le disions plus haut, l’enjeu est de déterminer ce qui déclenche les crises. Pour ce qui concerne l’alimentation, l’alcool, l’hygiène de vie, les aménagements sont assez simples à instaurer. Par contre, lorsque l’on touche la sphère psychologique, le stress ou l’anxiété, les actions sont plus complexes à mettre en place.

Lutter contre le stress et l’anxiété

Le stress et l’anxiété sont toujours des facteurs importants dans le déclenchement des migraines. Lutter contre le stress est essentiel, pour la santé en général. Beaucoup de méthodes naturelles existent.

  • Le yoga, la méditation : les vertus de cette activité sont tout à fait reconnues pour leur pouvoir anti-stress. On travaille la détente, la confiance en soi, l’entretien du corps, le lâcher prise.
  • Le yoga des yeux ou gymnastique oculaire : en favorisant la relaxation des yeux et leur vascularisation, cette activité simple aide à limiter le stress oculaire.
  • Un soutien psychologique : pour travailler sur le fond et la forme de l’anxiété, commencez une thérapie avec un psychologue ou un thérapeute spécialisé.
  • Réflexologue, chiropracteur, étiopathe, fascia-thérapeute, acupuncteur, énergéticien, kinésiologue : toutes ces médecines alternatives travaillent sur le corps pour dénouer des blocages physiques, mais aussi pour détendre le mental.
  • Aménagement du rythme de vie : lorsque le quotidien, la charge mentale et le travail génèrent beaucoup de stress, le corps dit stop. Si vous êtes sujet aux migraines ophtalmiques, c’est ainsi qu’il vous obligera à vous mettre au calme, dans une bulle. Aménager sa vie pour limiter les situations générant de l’anxiété, ce n’est pas toujours simple. Mais il est important de faire au mieux, pour avancer pas à pas, vers un style de vie plus apaisé.

Les traitements naturels de la migraine ophtalmique

Lorsque le corps ne supporte pas la chimie, ou pour en limiter les prises, tournez-vous vers les traitements naturels, durant la crise ou en prévention.

Attention : les posologies et les indications glanées sur le net ne suffiront pas à traiter une douleur aussi importante que celle des crises migraineuses. Au lieu de passer de l’argent à tester différents auto-médications et d’inciter votre corps à créer des résistances, prenez rendez-vous directement avec un spécialiste.

  • L’homéopathie : un traitement homéopathique tient compte de nombreux symptômes et du terrain de la personne. Différents remèdes existent ; un bon homéopathe saura trouver celui qui vous convient.
  • Les huiles essentielles : l’aromathérapie est très puissante. Dosées spécifiquement pour votre terrain, les huiles essentielles apaiseront la douleur et diminueront la fréquence des crises.
  • La phytothérapie : les plantes sont pleines de propriétés. Elles sont en mesure d’intervenir au niveau physique et psychologique. Les fleurs de Bach sont particulièrement recommandées pour leur soutien au niveau du stress et de l’humeur.

Les personnes qui souffrent de migraines ophtalmiques aimeraient avoir un traitement aussi simple et efficace que pour une otite. Malheureusement, aucune solution fonctionnant pour tous les patients n’a été trouvée. La bonne nouvelle est qu’il existe des pistes pour chaque sensibilité. C’est aussi l’occasion de chercher à prendre soin de soi.

A savoir que des personnes souffrant de migraine ophtalmique sont cinq fois plus susceptibles de développer une DMLA que la population générale. Cependant, les personnes qui souffrent de migraine ophtalmique ne vont pas nécessairement développer une DMLA.

Sources :

https://www.medisite.fr/migraine-migraine-ophtalmique-la-reconnaitre-et-la-traiter.5549584.109.html
https://migraine.ooreka.fr/comprendre/migraine-ophtalmique

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