La vision est une fonction essentielle pour l’individu.
Une déficience précoce de la vision peut interférer avec le développement normal de l’enfant. En effet, la vision participe aux différentes phases d’apprentissage et au développement psychomoteur de l’enfant.
La malvoyance chez les jeunes affecte l’ensemble des compétences, qu’elles soient motrices, cognitives ou affectives. Elle peut avoir ainsi des répercussions sur les performances scolaires et sur l’insertion sociale de l’enfant.
Ce handicap constitue de nos jours, un des problèmes les plus importants de santé publique des enfants et partant, des jeunes.
Les principales causes de malvoyance chez les jeunes
Les principales causes de la malvoyance chez les enfants varient largement d’une région à l’autre.
Elles dépendent du développement socioéconomique, de la disponibilité des soins sanitaires primaires et des services de soins oculaires disponibles.
Dans les pays développés, les lésions du nerf optique et des voies optiques supérieures sont les causes de cécité prédominantes.
Dans les pays en voie de développement, on note surtout les causes telles que la détérioration de la cornée suite à la rougeole, le manque de vitamine A, ou encore l’emploi de remèdes oculaires traditionnels nuisibles.
Mais les anomalies congénitales comme la cataracte, le glaucome et les dystrophies héréditaires de la rétine constituent également des motifs de malvoyance et de cécité infantile.
L’amblyopie
L’amblyopie ou « œil paresseux » est une déficience visuelle unilatérale qui est généralement constatée chez les jeunes enfants.
Lorsque les voies nerveuses entre le cerveau et un œil ne sont pas correctement stimulées, les images transmises par cet œil sont de qualité insuffisante pour être traitées par le cerveau. Celui-ci va alors ignorer ces images, un phénomène qui va progressivement entraîner une perte de la vision.
Les symptômes possibles sont un strabisme. Les yeux semblent alors se mouvoir indépendamment l’un de l’autre et entraine une mauvaise perception de la profondeur. Il faut noter que les deux yeux peuvent être touchés.
Les enfants malvoyants à l’école
Dans le cadre des apprentissages, le jeune handicapé visuel peut rencontrer différentes sortes de difficultés. La lecture, l’écriture et toute activité nécessitant un travail de précision est alors très entravée.
Toutefois, il existe des moyens pour pallier à ces problèmes.
S’il s’agit d’un cas de cécité, l’accent sera mis sur le développement du toucher, de la mémoire, la représentation mentale, l’apprentissage et l’utilisation du braille…
Dans un cas de Basse Vision, on utilisera plutôt des aides techniques permettant de « mieux voir ».
Les aides qui peuvent être apportées consistent principalement
- au grossissement d’images ou de caractères,
- à l’éclairage naturel ou artificiel approprié,
- en des aides sonores qui consistent entre autres à utiliser des versions sonores de texte à l’écran,
- par l’enregistrement des cours,
- à l’écoute de livres audio,
- en l’utilisation de télé-agrandisseurs ou loupes électroniques…
Si diagnostiqués à temps, les troubles de la vision chez l’enfant peuvent-être traités.
Il faut donc porter une très grande attention aux signes d’appel d’une éventuelle déficience visuelle. Même en l’absence de toute pathologie, la vue d’un enfant dès l’âge de 2 à 3 ans doit être examinée régulièrement.